Béatrice et Nicolas traient leurs juments afin de proposer leur lait pour la consommation humaine. En effet, l'humain et le cheval étant tout deux des animaux monogastriques, il existe des corrélations tout à fait surprenantes entre leurs laits. C’est pourquoi, de tout le règne animal, les laits de jument ou même d’ânesse sont les seules véritables alternatives en substitution au lait maternel. Avant la seconde guerre mondiale, les maternités disposaient de lait de jument. Pauvre en caséine rendant ses nutriments plus assimilables et plus efficaces, il est très digeste. Il est aussi beaucoup moins allergène, grâce à son très faible taux de bêta-lactoglobuline. Pour le reste, la richesse de ses apports nutritionnels pour l’humain n’a d’égal que le lait maternel (vitamine A, C, D, E, B2, B5, B6, B12, calcium ionique, potassium, magnésium, lactoferrine, fer, zinc, cuivre et acides gras mono-insaturés). On observe une autre similitude tout à fait frappante entre le lait de jument et le lait maternel. Le lait ne jaillira que sous l’action d’une hormone connue sous le nom d’ocytocine, sécrétée lorsque la mère se trouve dans de bonnes conditions, son petit à proximité, dans un environnement serein où règnent bien-être et confiance. Ce qui explique d’ailleurs l’immense délicatesse nécessaire à l’obtention du lait de jument, et l’une des raisons rendant son industrialisation totalement impossible. D’autre part, Béatrice a créé une gamme de produits cosmétiques, proposant savons, baumes, shampooings et après-shampooings solides, déodorants, baume à lèvres à base de lait de jument. Des crèmes pour le visage sont en cours de finalisation. Ses cosmétiques au lait de jument sont fortement dosés, jusqu'à 40% de lait de jument. Ils sont formulés en association avec d'autres produits naturels, de façon à sublimer les bienfaits naturels du lait de jument (hydratant intense, régénérant cellulaire naturel, antiseptique).